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Alliance militaire anti-chinoise entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ? Un pas significatif de la dynamique à la guerre généralisée
(Communiqué du 18 septembre 2021)
L’annonce soudaine de la création d’une alliance militaire entre les États-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne, l’Aukus, une sorte d’Otan asiatique et uniquement anglo-saxonne, représente un pas, si ce n’est un saut, d’extrême importance dans la marche à la guerre impérialiste généralisée. L’événement nous a semblé d’une telle importance que nous avons jugé indispensable de modifier au dernier moment le sommaire de notre revue 19 et d’en retarder la sortie de quelques jours.
L’éditorial, rédigé la veille de la déclaration publique de l’alliance, souligne de nouveau, nous l’avons déjà fait dans les numéros antérieurs, « que les poussées à la guerre impérialiste généralisée exercent une pression accrue sur chaque bourgeoisie nationale, à commencer par les plus puissantes, au point que les contours d’une polarisation, elle-aussi en devenir, militaire et idéologique semblent se faire jour autour des États-Unis regroupant les puissances impérialistes dites démocratiques et la Chine derrière laquelle s’aligneraient les puissances dites illibérales. » La nouvelle alliance militaire en est l’expression et un facteur accélérateur. Si d’aucun doute de la gravité de la décision, il suffit de regarder la réaction chinoise : « Si l’Australie s’aventure à provoquer la Chine encore plus ouvertement suite à cela (...), la Chine la punira sans pitié. (…) Puisque l’Australie est devenue un fer de lance anti-chinois, le pays doit se préparer au pire. » (Global Times, journal chinois, 16/9/21, nous soulignons)
Avec la nouvelle alliance et l’armement nucléaire de la marine australienne (entre autres décisions d’ordre militaire), l’offensive américaine de containment, celle-là même que les États-Unis avait menée dans les années 1930 contre le Japon, resserre encore plus son étreinte sur la Chine. La première puissance impérialiste ne peut laisser celle-ci lui ravir la place au risque de précipiter sa propre chute. Mais tôt ou tard, dialectique infernale de l’impérialisme et comme le Japon à Pearl Harbor en décembre 1941, l’impérialisme chinois sera contraint d’essayer de desserrer le garrot par lequel l’impérialisme américain cherche à l’étouffer. L’engrenage est relancé avec l’Aukus et la dotation de sous-marins nucléaires à l’Australie ne peut que provoquer un redoublement de la course aux armements aussi bien dans la zone dite Indo-pacifique que sur tous les continents.
L’ampleur et la signification réelles du retrait « catastrophique » – catastrophique pour la population afghane – de l’armée américaine de Kabul s’éclaircissent : l’offensive anti-chinoise américaine est la priorité absolue et chacun doit choisir son camp, pour ou contre. « Les Européens veulent retarder le moment de vérité, ne pas faire de choix entre les deux, a déclaré Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales, ou IFRI. L’administration Biden, comme l’administration Trump, force le moment du choix. » (cité par le New York Times, 17/9/21) L’impérialisme français, le plus pro-« défense européenne », vient de subir un camouflet magistral qui en dit long à la fois sur ses propres limites et son poids sur la scène mondiale et sur son incapacité à convaincre ses « partenaires européens », l’Allemagne, d’affirmer un pôle impérialiste européen conséquent.
Aujourd’hui, dans la course de vitesse entre les deux dynamiques et choix de l’alternative historique révolution ou guerre, la marche à la guerre tend à prendre l’avantage. Le temps joue contre le prolétariat révolutionnaire.
Pour conclure, nous reproduisons ci-après la prise de position du groupe révolutionnaire Émancipation, (Nuevo Curso). Elle défend une position internationaliste et partage avec nous la signification historique de la création de l’Aukud et du danger de la marche à la guerre impérialiste généralisée. Alors, puisque c’est possible, parler d’une seule voix non seulement pour brandir bien haut l’étendard de l’internationalisme prolétarien mais encore pour démonter et éclairer la mécanique infernale de l’impérialisme constitue pour les groupes communistes et le prolétariat une première réponse de classe.
Aukus, la nouvelle alliance militaire entre l’Australie, le Royaume Uni et les États-Unis :
un pas vers une 3e guerre mondiale (Émancipation)
Les titres des médias officiels européens « Les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni concluent un pacte contre la Chine » avertissent sans ambages du danger de l’accord Aukus et de la manière dont il marque l’entrée dans une nouvelle étape de la prolifération nucléaire. Il est vrai qu’il s’agit d’un pas de plus vers la guerre, mais s’il marque une limite, c’est uniquement parce que les puissances européennes ont été exclues par les États-Unis du marché d’armes annexe sur lequel elles comptaient jusqu’à mercredi. Cependant, l’organisation d’Aukus en tant que « bloc anglophone » n’est ni une nouveauté, ni se limite aux armements. C’est le noyau d’un bloc commercial et guerrier.
Australie : « une alliance pour les prochaines générations »
L’aspect le plus significatif de cet accord est qu’il exprime le choix définitif par l’Australie d’une alliance à long terme avec les États-Unis contre la Chine. La presse australienne, à la suite du Premier ministre Scott Morrison, parle d’ « un accord pour la vie » qui est « destiné à durer pendant des générations. »
Au cours des trois dernières années, l’Australie a essayé de maintenir un cours impérialiste autonome – avec de plus en plus de difficultés. D’une part, ses voies d’approvisionnement industriel les plus fondamentales devenaient plus ouvertement menacées par la Chine, son principal client. D’autre part, les tentatives de recherche d’une alternative régionale en matière de routes et de marchés dans le cadre des tentatives américaines de créer leur propre alliance indo-pacifique ont été contrariées par les réticences de l’Inde.
« La crise d’approvisionnement en carburant de 2018 – peut-être un signal chinois discret – a clairement signalé à la bourgeoisie australienne que quelque chose ne tournait pas rond. L’Australie est approvisionnée par des raffineries asiatiques (Chine, Singapour et Corée du Sud, surtout). Même si elle changeait de fournisseur et développait ses propres raffineries, elle aurait besoin d’un ’couloir sûr’ du Japon au golfe Persique. Le problème, c’est que la dimension économico-militaire de ce corridor, QUAD, le partenariat Australie-Japon-Inde-États-Unis, était attrayante pour le capital australien principalement comme moyen de rééquilibrer les exportations chinoises avec d’autres vers l’Inde... Mais dès que Trump a fait monter les tensions régionales, Modi [le premier ministre indien, ndt] – craignant de faire bloc contre Pékin – a rapidement fait prendre ses distances à l’Inde. De toute évidence, l’ouverture de négociations de libre-échange avec l’Union Européenne (UE) peu de temps après visait à son tour à compenser la perte de la perspective des marchés indiens. Mais ni les volumes possibles, ni les délais de négociation, ni même les coûts de transport, ne permettent de les comparer. » (Émancipation, Australia y la guerra comercial, 2019)
C’est dans ce cadre que s’inscrit le rapprochement – forcément insatisfaisant – avec l’UE en 2019. L’Australie – qui subit alors un blocage de ses exportations de charbon et de vin vers la Chine – se tourne vers l’Europe pour obtenir un accord afin de développer sa flotte de sous-marins, car elle ne veut pas encore opter pour un conflit ouvert. Son premier fournisseur candidat n’était pas la France. L’Allemagne avait espéré construire les 12 sous-marins pour la marine australienne, mais c’est finalement Paris qui a remporté le contrat.
La France, l’Union Européenne et « l’accord du siècle » brisé par Aukus
L’annonce américaine de la naissance de l’Aukus est intervenue cette semaine, au moment même où l’UE présentait sa « stratégie indo-pacifique ». La nouvelle stratégie consiste à étendre et à rendre permanente la présence d’une marine européenne dans les zones de conflit maritime. Un jeu dangereux de défi et de pression sur Pékin dans lequel la France et l’Allemagne ont joué un rôle de premier plan. Cette « coïncidence » n’est pas passée inaperçue aux yeux des Européens.
Hier, le gouvernement français a qualifié l’Aukus et l’annulation de l’accord sur les sous-marins qui en a résulté de « coup de poignard dans le dos » et M. Borrell, au nom de l’UE, a « regretté » que les États-Unis aient laissé les Européens en dehors de l’Aukus, laissant entendre que les relations avec Washington ne seraient plus jamais les mêmes.
Mais ce qui a fait le plus mal à Paris et Bruxelles, c’est la rupture du contrat d’extension de la flotte de sous-marins australiens. L’Australie avait prévu d’obtenir la technologie française pour mettre en place sa propre production nationale de sous-marins. Le modèle de départ était le Shortfin Barracuda, la version diesel du sous-marin nucléaire français du même nom. L’Australie gagnait en autonomie stratégique en achetant la capacité de production et non le produit final, et se réservait la conversion ultérieure au nucléaire.
« Le montant de la facture d’abord estimé à 34 milliards d’euros, subit plusieurs dépassements budgétaires et des mois de retard, ce qui suscite les foudres de la presse locale australienne et de l’opposition travailliste. Pendant ce temps, en dehors des radars, les États Unis se sont immiscés dans la négociation, et torpillent ‘le contrat du siècle’, proposant de fournir à la marine australienne, huit sous-marins à propulsion atomique, capables de patrouiller à très longue distance. » (La revue française Marianne, Contrat de sous-marins rompus : ’Les États-Unis ont ouvert la boîte de Pandore’, 16/9/2021))
Depuis le point de vue franco-européen repris par les médias, il semble que les États-Unis aient exclu l’UE d’Aukus uniquement pour « voler » le contrat des sous-marins. Ce n’est pas le cas. Le choix des armements génère des liens opérationnels, permet l’échange et la formation commune des équipages et facilite la coordination et la complémentarité des opérations. Choisir des armements, c’est choisir des alliés sur le champ de bataille, les vendre, favoriser les futures opérations conjointes.
Du point de vue australien, on comprend pourquoi un sous-marin américain clé en main est devenu plus précieux qu’un chantier naval de technologie européenne sur le sol national. La guerre en Asie semble de plus en plus proche, une question d’années et non de décennies. Et les États-Unis en sont un vecteur, avec une capacité de projection de troupes et de navires bien supérieure à celle d’une Europe lointaine et moins bien équipée.
L’évolution des alignements américains contre la Chine dans le Pacifique et l’origine d’Aukus
La « surprise » de Borrell et de la Commission européenne n’est pas non plus très convaincante. Pour les États-Unis, Aukus signifie renoncer – à regret – à avoir les principaux États asiatiques comme principal vecteur militaire et commercial dans leur confrontation avec la Chine. Ils font un pas en arrière et décident de se relancer avec leur « noyau dur » d’alliances avec d’autres pays anglophones où leur influence a toujours été prédominante, afin d’avancer dans leur encerclement de la Chine.
Les objectifs spécifiques de l’Aukus, à savoir « approfondir la coopération dans des domaines tels que la cybernétique, l’intelligence artificielle (IA) ou la technologie quantique » en promouvant un « nouveau cadre de sécurité » dans la région indo-pacifique, sont un développement de l’alliance « Five Eyes » [Cinq yeux] : les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada. Cette alliance, dont les origines remontent à la guerre du Pacifique, est un club de renseignement militaire qui fonctionne sans interruption depuis la guerre de Corée.
Depuis un an et demi, les « cinq yeux » ont été proposés comme base d’un bloc anti-chinois dans la région indo-pacifique et la Chine y a vu le noyau d’un bloc anglo-saxon qui se coordonnait déjà dans la guerre commerciale. Mais les États-Unis, pour des raisons de stratégie économique et de positionnement politique en Asie, ne voulaient pas que la nouvelle « OTAN asiatique » émerge d’une alliance des seuls pays anglo-saxons, comme l’est au final l’Aukus. C’est pourquoi son objectif premier, tant sous Trump que sous Biden, était de consolider la QUAD (États-Unis, Inde, Australie et Japon) en tant qu’alliance militaire et bloc commercial économique, et de s’appuyer sur ce noyau en incorporant la Corée du Sud, le Vietnam, les Philippines et la Malaisie.
Mais la Corée du Sud, engagée dans sa propre rivalité avec le Japon et ayant des investissements plus que notables en Chine, ne voulait pas être de la partie et a refusé catégoriquement de faire partie d’une Quad élargie. L’Inde a également refusé sous la présidence de Trump. Et si les États-Unis espéraient un changement avec Biden, ils se trompaient. Le gouvernement Modi n’a accepté de participer aux exercices militaires conjoints que lorsqu’il fut clair qu’ils se dérouleraient sous la direction de la France, ce qui prend maintenant toute sa signification. Et en avril de cette année, l’Inde a réaffirmé son alliance avec la Russie.
Les États-Unis ont alors envisagé d’inclure le Japon dans le groupe des ’cinq yeux’. Mais lorsque les frictions entre le Japon et la Corée du Sud ont presque dynamité le G7, il semble être devenu clair pour les conseillers de Biden qu’il n’existait pas de sous-ensemble pertinent de pays asiatiques dans lequel l’alignement sur les États-Unis était plus fort que les querelles impérialistes entre eux. Le Japon permettait d’ajouter le Vietnam – ce pour quoi Washington avait besoin de Suga [le premier ministre japonais] – mais soustrayait la Corée et les Philippines.
La stratégie de création d’un bloc impérialiste en Asie et dans la région indo-pacifique fut redéfinie à la Maison Blanche : mieux valait revenir au terrain sûr des « cinq yeux » – dont est issu l’Aukus – et regrouper le reste des pays qui affrontent la Chine sur la base d’accords militaires bilatéraux tels que celui récemment conclu avec l’Indonésie.
Il est tellement important d’assurer la « gouvernance » de l’alliance que les États-Unis ont laissé en dehors de l’Aukus le Canada – avec lequel les différends commerciaux ne se sont pas atténués depuis l’arrivée de Biden – ainsi que la Nouvelle-Zélande et son premier ministre trop peu belliciste aux yeux de Washington.
Aukus : un coup de force des USA pour forcer la constitution d’un bloc impérialiste dans l’hémisphère sud
Pourtant, ce n’est pas comme si la Grande-Bretagne, la troisième jambe de l’Aukus, était inconditionnellement dans l’alliance non plus. L’expérience afghane, dans laquelle les États-Unis ont laissé l’armée britannique dans une situation difficile en se retirant sans coordination ni consultation, n’est que trop récente. Et lors du débat parlementaire d’hier, Theresa May, en rien suspecte de pacifisme, a demandé à Johnson si l’adhésion à Aukus n’entraînerait pas à court terme la Grande-Bretagne dans une guerre pour Taïwan.
La question est loin d’être exagérée. Depuis des mois, Washington concentre pression et armement sur le détroit de Taiwan. Pékin, surtout depuis la dernière édition des « deux sessions » [la session annuelle de l’Assemblée populaire nationale chinoise qui adopte plans et orientations, ndt.], a clairement indiqué qu’il n’accepterait aucun changement de statut de Taïwan qui remettrait en question son appartenance à la Chine. Les deux camps sont militairement mobilisés en permanence depuis des mois et rêvent sans pudeur ni prudence des conséquences d’une défaite de l’autre.
Au cours des quatre dernières années, nous avons vu la tendance à la formation de blocs se renforcer à chaque coup de la crise. Aukus représente, à tout le moins, un pas supplémentaire. Il n’y avait aucun changement à attendre de la présidence Biden à cet égard. Et en effet, ce qui devient maintenant clair, c’est que persévérer sur la voie de la guerre est le principal point commun stratégique des différentes factions de la classe dirigeante américaine.
Au sein de la classe dirigeante américaine, les urgences d’avant-guerre servent à recoudre la déchirure qu’a représentée le gouvernement Trump. La logique interne de cette situation alimente l’accélération du militarisme et des tensions impérialistes avec la Chine.
« L’administration Biden justifie la politique américaine en matière d’infrastructures, d’économie et même de services publics par la nécessité de renforcer le pays pour mieux concurrencer la Chine. La politique étrangère américaine est de plus en plus organisée comme une tentative de contrer la grande puissance montante. Le président Joe Biden ne cesse de répéter qu’il a dû se retirer de l’Afghanistan parce que la Chine aimait que les États-Unis s’y enlisent. Prenez certaines des questions les plus importantes qui secouent Washington, la pandémie de Covid-19 et la lutte contre le changement climatique, et la Chine est au centre de celles-ci.(…) L’idée que [la Chine] constitue une menace est le seul point sur lequel les républicains et les démocrates, les partisans de Trump et Biden peuvent s’entendre. Biden a placé la promotion de la démocratie au centre de sa présidence, il n’y a pas besoin de deviner pourquoi. » [1]
Ce processus a sa traduction immédiate dans l’ensemble de la politique impérialiste américaine et notamment dans les relations avec ses « alliés historiques », non seulement en Europe mais aussi dans le reste du monde. Lorsque le ministre français des affaires étrangères a qualifié la formation d’Aukus et la rupture du contrat naval d’ « unilatérales, brutales et imprévisibles » (France Info), la référence implicite à Kaboul envoyait un message aux autres États européens auxquels Paris présentera à nouveau l’idée d’une armée européenne en 2022 : « l’UE ne peut pas compter sur les États-Unis pour défendre ses intérêts si elle n’a pas une position lui permettant de se défendre elle-même. »
Mais lorsqu’il a relevé que le comportement des États-Unis à l’égard de l’Europe était « très similaire à celui de M. Trump », il soulignait que Washington ne se contente pas de poursuivre le « avec moi ou avec la Chine », mais laisse de moins en moins de place à une politique impérialiste indépendante des États européens. Selon les mots de CNN : « Les dirigeants de l’Union européenne ont été plus prudents [vis-à-vis de la Chine que des États-Unis], cherchant apparemment une voie médiane entre deux grandes puissances. Les derniers jours montrent que prendre une telle décision a des conséquences. »
Le capital français s’est heurté à une évidence : la politique du « avec moi ou contre moi » s’applique déjà en Asie. Aukus est en fait un coup sur la table sur la scène la plus sensible pour Washington dans sa rivalité à la Chine. Son but est de précipiter par la force la formation d’un bloc impérialiste dans le Pacifique et de forcer tous les États qui veulent jouer dans la région à se prononcer pour ou contre les USA.
Et ce n’est que le premier pas. Dans le reste du monde, même pour les pays en marge du conflit indo-pacifique, Aukus est susceptible de devenir le noyau d’une « alternative » à la Chine dans une option qui sera de plus en plus « tout ou rien ». La tension aux Malouines et dans la mer de Sickle a été une répétition générale – jusqu’à présent peu concluante – de ce que pourrait entraîner l’Aukus dans le cône sud de l’Amérique du Sud et en Antarctique. Mais tôt ou tard, nous verrons l’alliance se déplacer dans tout l’hémisphère sud.
Notes: