(Septembre 2021) |
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Positions de base du GIGC
1) Le GIGC considère et définit l’ensemble de ses activités, internes comme externes, en fonction et comme des moments du combat pour la constitution du parti politique mondial du prolétariat, outil indispensable pour le renversement du capitalisme et l’établissement de la société communiste.
2) Outre l’intervention dans les luttes du prolétariat, le GIGC mène ce combat tout particulièrement dans le camp prolétarien international. Celui-ci est composé des groupes politiques révolutionnaires défendant et partageant les positions de classe du prolétariat, en particulier l’internationalisme prolétarien et la nécessité de la dictature de classe du prolétariat.
3) Le GIGC se revendique des Première, Deuxième et Troisième Internationales et du combat des fractions de gauche en leur sein. Tout particulièrement, il se revendique du combat de la fraction de gauche du PC d’Italie au sein de l’Internationale communiste contre sa dégénérescence stalinienne et des apports programmatiques qu’elle a pu développer et nous léguer jusqu’à aujourd’hui.
4) Seul le prolétariat, classe exploitée et révolutionnaire à la fois, est en capacité de détruire le capitalisme et d’instaurer le communisme, la société sans classe. La conscience de cette révolution, la conscience communiste est produite par la lutte historique du prolétariat. Pour qu’elle puisse se matérialiser, se défendre et se développer, le prolétariat produit des minorités communistes qui s’organisent en parti et qui ont pour fonction permanente de porter cette conscience communiste et la retourner à l’ensemble du prolétariat.
5) Expression la plus haute de cette conscience, le parti – ou, en son absence, les fractions ou groupes communistes – constitue et doit assumer la direction politique du prolétariat. En particulier, le parti est l’organe qui, seul, peut mener le prolétariat à l’insurrection et à la destruction de l’État capitaliste, et à l’exercice de la dictature du prolétariat.
6) Le parti s’organise et fonctionne sur la base des principes qui régissent la lutte révolutionnaire du prolétariat, l’internationalisme prolétarien et le centralisme comme moments de son unité internationale et de son combat. Le parti se constitue d’emblée, fonctionne et intervient comme parti international et centralisé. Le GIGC se constitue d’emblée, fonctionne et intervient comme groupe international et centralisé.
7) Le parti, tout comme le GIGC, fonde son programme, ses principes, ses positions politiques et son action sur la théorie du matérialisme historique. En expliquant le cours de l’histoire par le développement de la lutte des classes et en reconnaissant le prolétariat comme classe révolutionnaire, il est la seule conception du monde qui se place du point de vue de celui-ci. Il est la théorie du prolétariat révolutionnaire.
8) Ce n’est que suite à l’insurrection victorieuse et la disparition de l’État bourgeois que le prolétariat pourra s’organiser en classe dominante sous la direction politique de son parti. Sa domination de classe, la dictature du prolétariat, s’exerce au moyen des conseils ouvriers, ou soviets. Ceux-ci ne peuvent se maintenir comme organisation unitaire du prolétariat qu’à la condition de devenir organes de l’insurrection et organes de la dictature de classe, c’est-à-dire en faisant leur les mots d’ordre du parti.
9) La dictature du prolétariat consiste à utiliser le pouvoir de classe de ses organisations de masse, les conseils ou soviets, pour abolir le pouvoir économique de la bourgeoisie et assurer la transition vers une société communiste sans classe. L’État de la période de transition, de la dictature de classe, entre capitalisme et communisme est appelé à disparaître avec la disparition des classes, du prolétariat lui-même et de son parti, et l’avènement de la société communiste.
10) Depuis la Première Guerre mondiale en 1914, la guerre impérialiste généralisée et le capitalisme d’État sont les principales expressions de la phase historique de décadence du capitalisme.
11) Face au développement incessant du capitalisme d’État, le prolétariat ne peut opposer que la recherche de son unité dans toutes ses luttes, même les plus limitées ou localisées, en prenant en charge leur extension et leur généralisation. Toute lutte ouvrière, même la plus limitée, s’affronte à l’appareil d’État comme un tout auquel le prolétariat ne peut opposer que la perspective et l’arme de la grève de masse.
12) À l’époque du capitalisme d’État dominant, les syndicats comme un tout, direction comme sections de base, sont des organes à part entière de l’État bourgeois en milieu ouvrier. Ils visent à maintenir l’ordre capitaliste dans ses rangs, à encadrer la classe ouvrière et à prévenir, contrer et saboter toute lutte prolétarienne, en particulier toute extension, généralisation et centralisation des combats prolétaires. Toute défense des syndicats et du syndicalisme est contre-révolutionnaire.
13) À l’époque du capitalisme d’État dominant, toutes les fractions de la bourgeoisie sont également réactionnaires. Tous les soi-disant partis dits ouvriers, « socialistes », « communistes », les organisations gauchistes (trotskistes, maoïstes, anarchistes), ou encore se présentant comme anti-capitalistes, constituent la gauche de l’appareil politique du capital. Toutes les tactiques de front populaire, front anti-fasciste ou front unique mêlant les intérêts du prolétariat à ceux d’une fraction de la bourgeoisie, ne servent qu’à contenir et détourner la lutte du prolétariat. Toute politique frontiste avec des partis de gauche de la bourgeoisie est contre-révolutionnaire.
14) À l’époque du capitalisme d’État dominant, le parlement et les campagnes électorales, et de manière générale la démocratie bourgeoise, ne peuvent plus être utilisés par le prolétariat pour son affirmation en tant que classe et pour le développement de ses luttes. Tout appel à participer aux processus électoraux et à voter ne fait que renforcer la mystification présentant ces élections comme un véritable choix pour les exploités et, à ce titre, est contre-révolutionnaire.
15) Le communisme nécessite l’abolition consciente par le prolétariat des rapports sociaux capitalistes : la production de marchandises, le travail salarié et les classes. La transformation communiste de la société par la dictature du prolétariat ne signifie ni autogestion, ni nationalisation de l’économie. Toute défense de l’une ou l’autre est contre-révolutionnaire.
16) Les pays dits « socialistes » ou bien même « communistes », l’ex-URSS et ses satellites d’Europe de l’Est, la Chine, Cuba, le Vietnam, ou encore le Venezuela de Chavez, n’ont été que des formes particulièrement brutales de la tendance universelle au capitalisme d’État. Tout soutien, même critique, au caractère soit-disant socialiste ou progressiste de ces pays est contre-révolutionnaire.
17) Dans un monde désormais totalement conquis par le capitalisme et où l’impérialisme s’impose à tout État, toute lutte de libération nationale, loin de constituer un quelconque mouvement progressif, se résume en fait à un moment de l’affrontement constant entre impérialismes rivaux. Toute défense de l’idéologie nationaliste, du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », de toute lutte de libération nationale est aujourd’hui contre-révolutionnaire.
18) Par leur contenu même, les luttes parcellaires, anti-racistes, féministes, écologistes, et autres aspects de la vie quotidienne, loin de renforcer l’unité et l’autonomie de la classe ouvrière, tendent au contraire à la diviser et la diluer dans la confusion de catégories particulières (races, sexes, jeunes, etc.). Toute idéologie et mouvement prônant identitarisme, anti-racisme, etc., au nom de l’intersectionnalité des luttes, sont des idéologies et des mouvements contre-révolutionnaires.
19) Expression des couches sociales sans avenir historique et de la décomposition de la petite-bourgeoisie, quand il n’est pas directement l’émanation de la guerre que se livrent en permanence les États, le terrorisme constitue toujours un terrain privilégié pour les manipulations et les provocations d’ordre policier de la bourgeoisie. Prônant l’action secrète de petites minorités, il se situe en complète opposition à la violence de classe qui relève de l’action de masse consciente et organisée du prolétariat.
20) Le GIGC combat, dès aujourd’hui, pour que le futur parti se constitue sur la base programmatique des principes et positions qui précèdent. La constitution formelle du parti s’impose dès lors que l’intervention, les orientations et les mots d’ordre des groupes ou fractions communistes deviennent éléments matériels permanents de la situation immédiate et facteurs directs du rapport de force entre les classes. Alors, la lutte pour la constitution formelle du parti s’impose et devient urgente.