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L’Ukraine, l’impasse nationaliste.
Nous reproduisons ci-après la prise de position que le GIGC a publiée sur notre site web dès le début de la guerre en Ukraine qui introduisait la publication de l’article de la TCI : L’Ukraine, l’impasse nationaliste.
Le conflit entre les factions pro-russe et pro-européenne de la bourgeoisie ukrainienne est une impasse et un piège terrible pour les ouvriers qui s’y laissent entraîner bien souvent au nom de la lutte contre la corruption et la dictature. La mystification démocratique sert à masquer les rivalités impérialistes qui opposent principalement la Russie à l’Allemagne réunissant autour d’elle l’Union européenne. Car l’Ukraine est à son tour l’enjeu d’une lutte féroce entre les principales puissances impérialistes. Celles-ci n’hésiteront pas à provoquer et entretenir une guerre ’civile’ pour défendre leurs intérêts.
Mais la mystification démocratique sert encore plus et surtout à essayer d’enrôler les travailleurs dans un conflit où ils ont tout à perdre. Ils ne doivent aujourd’hui apporter aucun soutien à un camp contre l’autre comme l’écrivent nos camarades de la TCI [1]. Mais cela ne suffira pas à échapper au piège, ni à arrêter les tueries qui ont déjà commencé. Et encore moins le massacre plus sanglant qui risque d’advenir. Comme le disent nos camarades, c’est en se regroupant sur leurs lieux de travail, en défendant leurs conditions de vie et en luttant contre l’exploitation capitaliste, c’est-à-dire en engageant la lutte contre les forces politiques bourgeoises, et contre l’État qu’il soit ’dictatorial’ ou ’démocratique’, pro-russe ou pro-européen, que les ouvriers peuvent se sortir du piège qui se présente à eux.
La voie à suivre pour les travailleurs d’Ukraine ? Celle-là même qu’ont pris ces derniers temps leurs frères de classe de Bosnie et de l’ancienne Yougoslavie, qui avaient connu, eux aussi, l’impuissance dramatique devant les massacres sanglants provoqués par la guerre nationaliste yougoslave dans les années 1990. Aujourd’hui, ils relèvent la tête et combattent, tous ensemble par delà les nationalités, comme classe ouvrière unie, l’exploitation et la misère capitalistes, face aux ravages de la crise et contre des gouvernements ’démocratiques’ et nationalistes ! Telle est la seule voie !
23 février 2014
GIGC, 23 février 2014.
(Publieé sur http://igcl.org: 9 septembre 2014)