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Nouveaux attentats à Bruxelles : Le capitalisme, c’est la misère et la guerre ! Ni terrorisme, ni anti-terrorisme ! Une seule voie : lutter contre la misère et la guerre pour détruire le capitalisme. (22 mars 2016)

Les politiciens et spécialistes médiatiques avaient prévenu : « La question n’est pas de savoir s’il va y avoir d’autres attentats, mais quand » (cité par le journal français Paris Match, 27/8/2015). Après le nouveau massacre ayant eu lieu à Bruxelles,« ce que nous craignions, est arrivé » a dit le premier ministre belge Charles Michel (The Guardian, 22 mars 2016). À chaque fois, à Paris, à Bruxelles, mais aussi à Ankara, en Afrique, en Syrie et en Irak, des dizaines de morts et des centaines de blessés et une terreur qui s’étend et se généralise. Et maintenant, une fois encore, ils nous annoncent que ’ce n’est qu’un début’ et que les attentats aveugles et sanglants vont continuer.

Et pourtant, ces funestes présages ne les empêchent pas, encore aujourd’hui, de nous appeler à nous regrouper et à nous unir derrière les gouvernements et l’État démocratique, tous unis, exploiteurs et exploités. Et ainsi abandonner toute résistance au capitalisme et toute opposition aux attaques économiques contre nos conditions de vie et de travail. Les corps des victimes encore chauds, les badges aux couleurs du drapeau belge sont déjà vendus et les « Je suis Bruxelles » remplacent aussitôt les « Je suis Charlie ». Les appels à l’unité nationale redoublent non seulement en Belgique mais dans toute l’Europe. À l’instar de la manifestation du 11 janvier à Paris derrière les principaux chefs d’État du monde, ’une marche contre la peur’ est déjà organisée pour dimanche 27 mars à Bruxelles afin d’affirmer de nouveau l’union nationale derrière l’État capitaliste ’démocratique’.

Pourtant ces gouvernements et ces États se révèlent incapables d’empêcher, de leur propre aveu – n’annoncent-ils pas qu’il va y avoir d’autres attentats ? –, la répétition de ces massacres et de cette terreur croissante, de ces tueries répétées et chaque fois plus fréquentes et nombreuses, tant en Europe que sur les autres continents. Et pour cause : le responsable ultime de ces actes sanglants et barbares est précisément le capitalisme et ses guerres impérialistes. Quelles que soient les motivations individuelles des fanatiques qui se font sauter au milieu de la foule, et quels que soient les voies et détours, innombrables, qui mènent à ces actes aveugles et sanglants, les mécanismes profonds du capitalisme propulsés et accélérés par sa crise économique et les rivalités impérialistes ne peuvent que déboucher sur cette terreur généralisée et ces massacres en tout lieu du globe.

Se ranger derrière les États, démocratiques ou non, c’est l’assurance d’encore plus de terreur et d’attentats aveugles tout comme l’assurance de plus de misère et de guerres.

Le massacre de Bruxelles prépare encore plus de guerres et de morts

N’en doutons pas, ces attentats de Bruxelles, comme ceux de Paris, ou encore ceux d’Ankara et autres, vont relancer encore plus les interventions militaires tout aussi sanglantes des grandes puissances et la guerre au Moyen-Orient ; chacune défendant ses intérêts impérialistes propres et antagoniques aux autres, ne nous y trompons pas !

La réalité est que le capitalisme porte en lui la crise et la guerre. La réalité est que l’impasse économique capitaliste alimente et exacerbe comme jamais depuis la 2e Guerre mondiale les rivalités impérialistes et donc les guerres. Crise et guerres se conjuguent à un tel point, les événements de l’année 2015 en sont le produit et des facteurs aggravants, qu’elles contraignent aujourd’hui la bourgeoisie à engager une véritable guerre de classe contre les travailleurs : crise et guerres croissantes exigent une plus grande exploitation de la force de travail, du prolétariat mondial ; crise et guerres exigent une plus grande soumission idéologique et politique d’où les appels à l’union nationale au nom de la guerre contre le terrorisme et la défense de la démocratie ; crise et guerres exigent une plus grande discipline sociale d’où l’instauration de mesures de répression et autres états d’urgence interdisant rassemblements publics, manifestations et condamnant tout discours ’déviant’ aussitôt qualifié de ’terroriste’.

Résister à la crise capitaliste et aux appels aux sacrifices

Pour le prolétariat international, le danger et le piège est de se laisser impressionner et terroriser par tous les actes barbares et sanglants que la bourgeoisie utilise, d’abandonner sa résistance et son opposition au capitalisme et à son État pour se regrouper sous telle ou telle bannière et mot d’ordre nationaliste et démocratique derrière ce dernier, de céder aux appels et menaces à l’union nationale, à ’la collaboration de classe’, avec ses exploiteurs et leur bras armé, idéologiquement, politiquement et militairement, c’est-à-dire l’État capitaliste, démocratique ou non. Il subirait alors une défaite idéologique et politique majeure ouvrant alors la voie d’abord à des échecs sanglants (comme dans les années 1930), puis à l’ouverture d’un processus rapide menant à une 3e Guerre mondiale généralisée ; la destruction immense de forces productives, matérielles et prolétaires, étant la seule réponse objective, historique, que le capitalisme en crise puisse apporter à sa surproduction chronique. Et seul le prolétariat international peut barrer la route à cette mécanique infernale car il porte en lui la seule alternative à la guerre impérialiste généralisée : la destruction du capitalisme.

Non au terrorisme, non au front anti-terroriste ! Non au racisme anti-musulmans ou anti-immigrés, non au front anti-raciste ! Non à l’unité nationale ! Non à la défense de l’État capitaliste démocratique ou non ! Non à la défense de l’impérialisme de chaque pays !

D’ores et déjà regroupons-nous autour des mots d’ordre généraux suivants : Oui à la lutte ouvrière contre le capitalisme et ses attaques ! Défendons nos revendications ouvrières, salaires, emplois, conditions de travail ! Nos intérêts comme salariés ou chômeurs, étudiants, comme exploités, sont les mêmes partout et quelles que soient nos origines et notre couleur de peau : Immigrés-non immigrés, musulman-non musulmans, noirs et blancs, nous sommes tous exploités !

Étendons et unifions nos luttes à toutes les catégories, à tous les secteurs et par-delà les frontières !
Regroupons-nous et rendons coup pour coup aux attaques du capital !

Le capitalisme en crise veut nous amener à la misère et à la mort dans une guerre impérialiste généralisée : détruisons le capitalisme ! Que vienne rapidement le communisme (qui est l’opposé du stalinisme), une société mondiale sans frontière, sans exploitation, sans classe, sans misère et sans guerre !


22 mars 2016

Le Groupe International de la Gauche Communiste (GIGC)

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