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Décès du camarade Guy Sabatier

C’est avec tristesse que nous avons appris le décès du camarade Guy Sabatier. Malgré des divergences politiques importantes entre nous, en particulier parce qu’il se situait sur des positions que nous qualifierons très rapidement ici d’ordre « conseilliste », il est resté fidèle à ses convictions communistes et à son engagement révolutionnaire de la fin des années 1960 jusqu’à nos jours. En ce sens, il mérite tout notre respect militant et nous tenons à lui rendre hommage. Atteint d’une maladie qui l’handicapait fortement depuis maintenant une bonne décennie, le camarade ne pouvait plus vraiment participer, ni venir, aux réunions publiques et autres qui pouvaient se tenir à Paris.

Pour plus d’informations sur le parcours militant et la vie du camarade, nous renvoyons nos lecteurs à l’hommage que les camarades de la TCI lui rendent sur le site internet. Nous en reproduisons un passage qui résume son parcours militant :

« Guy nous a quittés le 4 janvier 2022. Il a été pendant de nombreuses années (54 ans) un militant révolutionnaire de la classe ouvrière. En 1968-69, durant les années de luttes importantes de la classe ouvrière (la décennie de grèves sauvages qui s’est abattue dans le monde) il a fondé avec d’autres d’abord le MARS (Mouvement d’action révolutionnaire spontané) puis le Groupe conseilliste de Clermont-Ferrand [1], il avait alors 19-20 ans. Il était né le 23 octobre 1947.

A partir de juillet 1971 [2], il a participé avec le Groupe Conseilliste de CF, les Cahiers de communisme de conseils et Révolution Internationale (RI), à une série de discussions qui devait mener au regroupement révolutionnaire donnant naissance à RI (nouvelle époque). De décembre 1972 à janvier 1974, il participe à RI. Il fonde ensuite en février de la même année la revue Jeune Taupe [3] considérant que RI était un groupe de « théoriciens » et qu’il fallait plus intervenir dans la classe ouvrière. Le nom du groupe était Pour une intervention communiste. Le PIC existe de février 74 à octobre 1981 avant de se transformer en Volonté communiste éditant Révolution sociale jusqu’en février 1983 après avoir subi une crise politique interne sévère [4]. (…) Auparavant en 1977, le PIC et Guy avait adhéré aux Conférences de la Gauche communiste appelées par le PCInt publiant le journal Battaglia Comunista. Puis le PIC a refusé de participer à la deuxième conférence en novembre 1978 [5] pour deux raisons essentielles, les invitations étaient trop larges (notamment les divers PCI n’étant plus de la gauche communiste) et les conditions d’adhésions trop floues (voir les commentaires sur les différents points d’adhésions dans la lettre). (…)

Guy n’a pas lâché malgré les vents mauvais, il est resté toujours debout à lutter pour la cause de la classe ouvrière. Il a commencé à écrire des articles pour la Revue Spartacus lancée par René Lefeuvre qui a été publiée de 1975 à 1979 en collaboration avec d’autres révolutionnaires. En 2007 Guy a tout de suite répondu favorablement quand il a été question de la traduction et de la publication de la Revue Kommunism. » [Les notes sont de la TCI]

Nous adressons à ses proches, en particulier à sa compagne Catherine, toute notre sympathie et notre soutien.

RL pour le GIGC

PS. À titre personnel, l’auteur de ces lignes se souvient avec émotion et gratitude de l’attitude fraternelle et délicate que le camarade Guy Sabatier avait exprimé à notre endroit lorsque, exclus, insultés, vilipendés dans la presse du CCI pour notre participation à la Fraction interne du CCI (FICCI), nous – ses membres parisiens – nous étions retrouvés isolés et psychologiquement blessés du fait de la campagne publique de calomnie et d’ostracisme de la part de la plupart de nos anciens camarades du CCI. N’ayant pas de rapports personnels particuliers avec lui, son attitude spontanée et sa solidarité militante, et de principe, nous avaient particulièrement touchés. De nombreux camarades ou proches l’ayant mieux connu que nous nous ont confirmé par la suite qu’il s’agissait là d’un trait de sa personnalité qu’il nous importait de rappeler et de saluer au moment où il nous quitte.

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